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PRATIQUE :: CONSEILS PRATIQUES :: SÉCURITÉ
Dernière mise-à-jour le 1er avril 2008
Y a-t-il de l'insécurité?
Le Cap Vert est plutôt un pays sûr, mais les deux grandes villes, Praia sur Santiago, et Mindelo sur São Vicente, sont confrontées à une augmentation de la petite délinquance, certainement due à l'arrivée massive de drogues de toutes sortes ces dernières années (voir article ci-dessous).

Sarko Gomes Da SilvaLes cas de violence directe sont rarissimes, surtout en ce qui concerne des attaques d'étrangers. Il faut savoir que la répression est sévère. Mais les vols sont très fréquents, généralement par manque de prudence de la part des touristes. Sans tomber dans la paranoïa qui vous gâcherait inutilement vos vacances, il est conseillé d'être tout simplement vigilant et de faire preuve de bon sens.

Par exemple, les jeunes pickpockets agissant dans les rues adorent les sacs portés dans le dos. Ca n'est qu'une fois rentré à l'hôtel que vous vous rendrez compte qu'il a été vidé en douceur. Quand deux ou trois jeunes vous sollicitent en feignant de mourir de faim (ça n'est pas le cas), il y a de fortes chances pour que l'un d'eux vous fassent les poches, quelles qu'elles soient. Les portefeuilles, les portables, les appareils photos sont des objets de convoitise.

N'ayez pas peur de repousser ces jeunes, ils sont une petite 20aine dans le centre-ville et sont très efficaces. S'ils insistent en vous collant trop longtemps, n'hésitez pas à faire appel à l'un des nombreux policiers se trouvant dans les rues.

ENFANTS DES RUES

Quelle attitude adopter face à ces jeunes enfants demandant de l'argent où à manger?
Tout en surveillant gentiment vos poches (in extenso: inutile d'être agressif), vous garderez à l'esprit qu'il s'agit de jeunes enfants sans ressources. On peut chercher les raisons pour lesquelles ils se trouvent dans la rue (des parents disparus, violents, ou irresponsables; certains enfants sont attirés par ce style de vie - mais peut-on parler de choix à cet âge-là; un échec scolaire, etc), l'important est qu'ils s'y trouvent et qu'ils doivent survivre.

Le problème, c'est qu'en les aidant - et on doit les aider -, on les encourage à rester dans la rue alors qu'il est évident que ça n'est pas leur place. Le touriste de passage fait office de mauvais palliatif, qui les aide à subsister mais qui, d'un autre côté, contribue à ce qu'ils continuent à vivre éloignés des soins et de la formation auxquels tout enfant a droit.

Quelques années plus tard, ces adolescents ne sauront ni lire ni écrire et auront peu de chances de trouver un travail. S'ils sont touchés par le sort de jeunes enfants, les touristes se désintéressent totalement du sort des jeunes adultes demandant de l'aide: bienvenue dans le monde de la petite criminalité.

Difficile, non?
Il s'agit malheureusement d'un problème sans solution pour le touriste de passage: il faut un travail de fond et de longue haleine pour casser le mythe de la rue, pour convaincre ces enfants de reprendre le chemin de l'école, celui de la maison (quand il y en a) ou de la structure d'accueil (il y en a, mais peu).

Un principe fondamental serait de ne jamais offrir d'argent: vous ne vivez pas leur vie, vous n'avez pas à la juger, mais il est certain qu'ils sont nombreux à utiliser des drogues plus ou moins dures (de l'herbe au crack en passant par la colle), et ça n'a rien de bon. Par ailleurs, en leur donnant de l'argent, vous les mettriez à la merci d'éventuels racketteurs.

Offrez-leur à manger en évitant les sempiternels sodas, glaces ou sucreries. Entrez dans un bar et commandez un sandwich, un beignet (pastel ou croquette), un jus. A l'heure des repas, certains se promènent avec des sacs plastiques contenant de la nourriture; complétez en achetant du riz (arroz), du thon en boite (atum d'lata), des légumes, des fruits.

Dans tous les cas, au risque de se répéter: rappelez-vous qu'il s'agit d'enfants. Si vous ne voulez ou ne pouvez pas/plus donner, offrez quand même un sourire: un enfant de la rue souffre souvent moins de la faim que du sentiment d'inexistence.

Assis à la terrasse d'un café, ne laissez jamais vos sacs par terre, même directement sous vos jambes, essayez de les attacher pour éviter le vol à l'arrachée. Inutile de préciser qu'un portable posé sur une table subira le même sort.

Par ailleurs, il est tout à fait déconseillé de se promener seul ou en petit nombre dans la ville en pleine nuit, surtout autour des discothèques (et davantage encore si l'on a un peu bu...). Même pour des petites distances, mieux vaut prendre un taxi (180 CVE, 1,60€).

Enfin, de manière générale, ne sortez pas constamment avec vos documents. Excepté à la banque ou à l'agence TACV, personne ne vous demandera ni vos passeports ni vos billets d'avion. Laissez-les, avec votre carte de crédit et votre argent, dans le coffre de votre hôtel, ou dans vos valises que vous aurez pris soin de cadenasser. A propos de carte de crédit, écrivez son numéro sur un papier gardé à part, pour l'avoir au moment de faire opposition.

A titre d'anecdote: sans l'intervention d'un ange gardien excellent coureur sur 800 mètres, un couple de touristes français se baignant début 2006 sur la plage de Praia Grande (Calhau, au sud de l'île) aurait été la victime d'un voleur qui emportait les deux sacs des baigneurs. A l'intérieur des sacs: les passeports, les billets d'avion, une très grosse somme d'argent, les cartes de crédit. Autrement dit, les vacances étaient foutues. Faut-il être inconscient pour emmener tout ça sur une plage et le laisser sans surveillance...

Et pour finir, malgré tous ces conseils, n'ayez pas peur, il s'agit juste de mesures de précaution. L'écrasante majorité des touristes n'a jamais rencontré de problèmes de ce type à Mindelo: mais quand ça arrive, il est très pénible d'avoir à abréger son séjour. Autant l'éviter.

Si vous avez des questions, si vous voulez réagir, consultez ou intervenez sur notre forum, l'un des plus importants consacrés au Cap-Vert sur Internet.

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PRATIQUE :: CONSEILS PRATIQUES :: DROGUE

C'est une question récurente: y a-t-il de la drogue au Cap-Vert?

La réponse est: oui. Le Cap-Vert n'est pas un pays idéal, il partage avec le reste de la communauté mondiale les fléaux habituels: les bandits, les menteurs, les chaines de télévision et la drogue.
Il y a de la drogue au Cap-Vert. Comme à peu près dans tous les pays à l'exception bien sûr du Vatican, du Groenland et de la principauté de Monaco (on rigole bien, hein?).

On trouve un peu de tout: de l'héroïne, de la cocaïne, du crack, du cannabis ("padjinha" en créole). La vente comme la consommation sont évidemment interdites, et il ne faut surtout pas croire la légende urbaine prétendant que la consommation de drogues dites douces est tolérée, la répression existe et peut parfois être sévère, particulièrement dans les villes.

Production locale
En 2003, la police judiciaire capverdienne a découvert et détruit plus de 7 tonnes de cannabis, le plus souvent dans des champs situés dans des zones reculées de l'île de Santiago, à quelques dizaines de kilomètres de la capitale Praia. Il est de notoriété publique que de tels champs existent aussi sur les îles de Santo Antão et de São Nicolau.

Trafics
Avec ses 965 kilomètres de côtes laissés sans grande surveillance et une situation géographie avantageuse, le Cap-Vert est un lieu de passage idéal pour les réseaux internationaux, tant depuis l'Amérique du Sud que depuis l'Afrique subsaharienne (nigéria principalement) ou Maroc. Le DEA américain aurait d'ailleurs classé l'archipel comme le second point de passage en Afrique de l'Ouest pour les drogues dures en provenance d'Amérique du Sud et à destination de l'Europe.

Anecdote: Il y a quelques années, des pêcheurs de Calhau (au sud de São Vicente) avaient ramené plusieurs caisses trouvées sur l'île inhabitée de Santa Luzia. A l'intérieur des caisses, une pâte brune non comestible: les pêcheurs l'ont donnée à manger à leurs cochons, jusqu'à ce qu'un habitant de Mindelo découvre qu'il s'agissait de plusieurs tonnes de haschich...

En octobre 2003, la découverte de plus de 7 tonnes de cocaïne dans les cales d'un bateau approchant des côtes espagnoles a déclenché l'alerte: une trentaine de personnes ont été arrêtées en Espagne. Le bateau étant passé par le Cap-Vert où se trouvaient aussi deux autres bateaux soupçonnés de faire partie du même réseau, la police capverdienne a fouillé les deux embarcations suspectées et arrêté six personnes, espagnoles et ukrainiennes. Elles avaient installé un émetteur/récepteur dans la chambre de leur hôtel.

Après l'ouverture par la TACV d'une ligne aérienne entre Fortaleza (Brésil) et Sal (Cap-Vert), les douaniers capverdiens comme leurs confrères brésiliens ont arrêté en 2002 et 2003 de très nombreux voyageurs tentant d'exporter de la cocaïne vers l'archipel. Avec la même méthode à chaque fois ou presque: la drogue cachée au milieu de paquets de lait en poudre. Il suffisait aux douaniers de chercher du lait dans les valises pour trouver la cocaïne.

Dans ce même aéroport, pour la seule année 2003, les services douaniers ont saisi 16 kilos de cocaïne pure, 124 doses de haschish et 1814 doses de cannabis. 33 capverdien(ne)s et une française ont été arrêtées. En amont, à Fortaleza, les chiffres sont bien plus importants. En 2004, ce sont près de 300 kilos qui ont été interceptés dans les aéroports capverdiens.

Moyens pour lutter
Privé des fonds et des matériels nécessaires à une surveillance efficace de ses eaux territoriales, le gouvernement capverdien négocie avec les pays voisins (Canaries, Sénégal, Mauritanie) la mise en place de moyens de contrôle, tant d'ailleurs pour dissuader les traficants que pour empêcher l'immigration clandestine et la pêche illicite.
Fin 2003, les Etats-Unis évoquaient la possibilité de co-financer une politique de surveillance et l'apport de moyens techniques (contrôle par satellites).
En 2006-2007, le Cap-Vert devait importer des "chiens renifleurs" dressés pour repérer la présence de drogue dans les bagages passant dans les aéroports.

Prévention
Des campagnes d'information et de prévention sont régulièrement diffusées à la télévision et dans les médias, et, dans les écoles, le sujet est fréquemment abordé.
Après Santiago, la création de centres de désintoxication est prévue sur les îles de Fogo (a Granja, à São Filipe) et de São Vicente (Cha de Alecrim).
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