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(c) Mindelo Infos 2006

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Mouillage :: Sécurité :: Arrivée :: Démarches :: Réparation :: Ravitaillement :: Divers

Dernière mise-à-jour: 29 octobre 2006


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LE MOUILLAGE

Porto Grande, le port de Mindelo, est un très bon lieu de mouillage. Il y a certes de gros coups de vent (il n'est pas rare d'avoir du 35 nœuds), ce qui nécessite d'avoir bien vérifié l'état de son ancre et son comportement (une certaine plaisancière anglaise pourrait vous en parler). Mais quand on sort dans la baie de Mindelo, on se rend très rapidement compte qu'on y était bel et bien à l'abri.


Sur le reste de l'île, il y a São Pedro, avec un mouillage vers le village des pêcheurs, dans 10 à 15 mètres d'eau. On peut mouiller également face a l'hôtel Foya Branca dans 6 à 7 mètres d'eau claire, fond de sable. Attention toutefois à la houle et aux rouleaux qui cassent très fort sur la plage. Ne mouillez pas dans l'axe de la piste d'atterrissage (au mileu de la baie), ni près des bouées jaunes qui matérialisent des câbles sous-marins.

Méfiez-vous de Baia das Gatas, ça a l'air tranquille mais plusieurs voileux sont repartis en avion de São Vicente avec en tête un cuisant souvenir des rochers de Salamansa/Baia.

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SÉCURITÉ

Ces dernières années, les conditions de sécurité se sont nettement améliorées. D'abord avec l'éloignement de quelques bandits notoirement connus, et ensuite avec l'assimilation par les plaisanciers de quelques règles élémentaires, et ce grâce à Radio-Ponton et aux témoignages très nombreux sur Internet. Si les années 95-2000 pouvaient être plus ou moins à juste titre considérées comme à risque, il en est autrement depuis trois ans. Sur les trois dernières saisons, aucun problème majeur n'a été signalé (votre serviteur ne vend pas de McChicken sur le port, il n'a aucun intérêt à vous inciter à venir).

Auparavant, il arrivait que les bateaux soient visités, de jour comme de nuit, et la présence constante de certains jeunes gens nageant entre les bateaux déclenchait une vraie paranoïa.

Aujourd'hui encore, certains plaisanciers considèrent que la surveillance des annexes constitue un véritable racket. D'autres ont compris qu'il s'agit d'un passage obligé dans un port où il n'y a ni marina ni ponton. Ce travail de surveillance est une source de revenus non négligeable pour ces jeunes capverdiens, qui voient pendant trois mois passer des gens en vacances.

Il faut insister sur le fait que le Cap Vert est un pays en voie de développement et qu'il est difficile d'y vivre, malgré l'image quasi paradisiaque vendue par les médias occidentaux.

En confiant la garde de votre annexe à l'un de ces jeunes, vous vous épargnerez quelques inquiétudes si vous souhaitez rester à terre jusque tard dans la nuit. Par ailleurs, il vous donnera volontiers un coup de main pour vous débarrasser des poubelles ou chercher des bidons d'eau, et il gardera toujours un œil sur votre bateau (sans monter à bord) et sur d'éventuels nageurs trop curieux.

Une rémunération juste serait de 1000 escudos par semaine et par bateau (soit un peu moins de 10 euros / 60 francs).



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L'ARRIVÉE

Concernant la navigation, l'entrée de nuit dans la baie peut se révéler périlleuse, il est plutôt recommandé de tout faire pour arriver de jour. Sur les cartes, trois feux sont indiqués, mais actuellement il n'y en a que deux qui marchent, c'est extrêmement trompeur. Par ailleurs, le port et la ville sont très éclairés, ce qui ne facilite pas le repérage. Méfiez-vous aussi des feux du port de pêche (dit "port japonais"): à propos, le petit phare peint en vert est celui de la sortie, et le rouge est celui de l'arrivée. Bref, arrivez de jour.

Entrez toujours par l'ouest, ne vous laissez pas dévier par l'est, soyez vigilant. Les nombreuses épaves éparpillées dans la baie (et qui avaient fait sa légende, n'est-ce pas Jacqueline et Fernand?) devaient être toutes éliminées en 2003 ; c'était l'une des conditions pour que la pêche mindelense puisse être commercialisée en CEE.

Cette épave-ci est facile à repérer...En pratique, il reste encore quelques morceaux difficiles à apercevoir, à moins d'un mètre de la surface. On peut les situer dans la zone précédant les deux balises à la sortie du port japonais. Il y a là une épave reposant sur 5 mètres de fond, ainsi que divers éléments dispersés sur quelques mètres.

L'équipe de Blue Discovery (centre de plongée sur São Vicente) a repéré les épaves suivantes:

La première est visible de jour, elle dépasse de la surface sur une hauteur de 30 centimètres. Elle est située entre les points 16°53'06N-24°59'50W et 16°53'07N-24°59'48W.

La seconde n'est pas visible, elle se situe à cinquante centimètres sous la surface. Si elle représente dans son ensemble un véritable danger, que dire du tube métallique se dressant à la verticale jusqu'à 20 cm sous la surface? Si vous cherchez à vous déchirer conscieusement la coque, passez à cet endroit: 16°52'82N-24°59'77W. L'épave s'étale sur cinq mètres au fond, entre les points 16°52'82N-24°59'77W et 16°52'88N-24°59'80W.

Le ponton 'allemand'Vous l'aurez compris, il n'existe pas de ponton ni de marina à Mindelo. Seul un ponton flottant a été installé début 2003 près de la Gare Maritime par une compagnie de allemande, avec une dizaine d'emplacements réservés à ses clients.

Depuis fin mai 2006, l'un des quais historiques de Porto Grande est en cours de rénovation; il accueillera fin 2006 ou début 2007 une mini-marina gérée par la même compagnie allemande et qui pourra accueillir 120 bateaux.

A votre arrivée, rendez-vous à la capitainerie pour les formalités d'usage. Au Cap-Vert, on n'entre ou on ne sort que par les ports de Palmeira (Sal), Praia (Santiago) et Mindelo (Sao Vicente). Si vous souhaitez passer par Brava ou Fogo avant de faire le grand saut, signalez-le à la capitainerie.


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CAPITAINERIE

Seules deux démarches sont à effectuer dans les heures qui suivent votre arrivée (attention, le week-end ici aussi c'est férié). Il est préférable de commencer les démarches vers 9 heures du matin le jour suivant votre arrivée. Munissez-vous de l'acte de francisation du bateau ainsi que de l'ensemble des passeports des membres de l'équipage. Toutes les démarches sont gratuites, cela ne vous coûtera que du temps...

Après avoir fait glisser votre annexe sur la petite plage, prenez sur votre gauche. Le bâtiment de la police maritme est flanqué d'une enseigne DGMP sur la façade et se situe sur la gauche du grand bâtiment administratif. L'entrée du bureau arbore une petite plaque de métal indiquant que vous êtes bien au bon endroit. Bonne pioche.

Les fonctionnaires parlent presque tous français, anglais et portugais. Deux petits formulaires classiques sont à remplir, on vous demandera de laisser votre acte de francisation jusqu'à votre départ de la baie: pas d'inquiétude, c'est normal. Attention toutefois à prévoir le coup si vous souhaitez partir le week-end ou un jour férié: vous auriez grande chance de trouver porte close.


Une somme de 500 escudos vous sera demandée lors de votre départ de la baie (4,5 euros), ce qui correspond à la taxe portuaire quelle que soit la durée de votre séjour au mouillage. On vous mettra en garde sur les vols et autres gradiennages d'annexes vivement recommandés par la police maritime, qui déclinera toute responsabilité en cas de visite de votre bateau. Un imprimé en français et anglais vous sera remis pour vous informer des règles de conduite à tenir au mouillage.

Après une chaleureuse poignée de main, le fonctionnaire (si vous avez de la chance, vous tomberez sur le sosie d'Henry Calvin, ce gros acteur moustachu qui jouait le rôle du Sergent Garcia dans le feuilleton Zorro) vous souhaitera la bienvenue et vous demandera de vous rendre à l'immigration, un peu plus loin sur le port de commerce...


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IMMIGRATION

Un peu de marche, environ 500 mètres en direction de la gare maritime et de l'embarcadère des cargos. Vous passez l'enseigne Shell, vous longez le mur peint de grandes fresques en faveur de la défense de l'environnement, et vous prenez la rue suivante sur votre gauche. Là, une grande grille rouge barre le passage pour se rendre sur le quai des cargos. Demandez au gardien de vous ouvrir (il y a toujours quelqu'un) en lui précisant que vous vous rendez au bureau de l'immigration.

Celui-ci se trouve sur la droite de la rue, environ 100 mètres après la grille. Le bâtiment est un petit bureau avec une porte en bois peinte en bleu. Vous y êtes! Si le fonctionnaire n'est pas présent, retournez à la grille et demandez où il se trouve; pas d'inquiétude, il finit toujours par arriver.


Les formalités sont on ne peut plus simples, vous présentez vos passeports, on vous délivre un visa d'entrée et c'est gratuit! C'est encore un des rares privilèges de la marine, attention si vous repartez par un autre moyen de transport que votre bateau, il vous faudra alors un visa de transit qui vous sera facturé 4000 Escudos (37 euros).

Et voilà, vos formalités sont terminées, le visa d'entrée n'a pas de durée limite, en théorie, mais il vaut mieux se renseigner auprès du fonctionnaire. Vous pouvez maintenant visiter Mindelo et vous rendre au Nella's, sur la rua de Lisboa pour vous rafraîchir après une demie journée de démarche administrative!..

Si vous avez des questions, si vous voulez réagir, consultez ou intervenez sur notre forum, l'un des plus importants consacrés au Cap-Vert sur Internet.


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RÉPARATION

Faire réparer?En cas de pépins techniques ou mécaniques, il y a moyen de faire réparer à Mindelo, mais rarement très vite. Vous y serez loin de tout, il n'y a pas ici de succursales des fabricants de moteur, par exemple. Mais par rapport aux autres îles, Mindelo est un paradis pour qui veut réparer ou entretenir son bateau. Il y est possible de commander à peu près toutes les pièces à l'étranger, mais, encore une fois, il vous faudra du temps (François et Denis, attendant de remplacer leur moteur Perkins tout neuf mais mal monté aux Canaries ont finalement abandonné et sont repartis par avion). Bon, en général, il vaut mieux ne pas tomber en panne au Cap-Vert. Préférez Monaco ou les Açores (je plaisante).

Vous pourrez faire appel à l'un des nombreux mécaniciens de la ville, en prenant soin de demander les tarifs au préalable. Bon plan: vous trouverez Tuga sur le ponton de la mini-marina: il parle français et il saura vous dépanner ou vous dépatouiller la pièce qui vous manque.

Le port OnaveIl est possible de faire coudre ses voiles.

Si c'est une grosse casse qui vous amène à Mindelo, adressez-vous au chantier naval de CabNave, derrière la plage de Laginha.

Pour sortir votre bateau hors de l'eau, rendez-vous au port Onave, entre les installations d'Enacol et le port de pêche japonais. Pas de grue, juste une rampe équipée de rails, apprêtez-vous à vivre quelque chose d'épique.

Et si vous vous preniez une envie de shopping, deux magasins spécialisés vous attendent : NaviPesca et MariPesca. Ne cherchez pas de cartes maritimes avant de sortir, il n'y en a pas. Un copain veut vous en prêter? Dommage, il n'y a pas de photocopieuse grand format à Mindelo (A3 maximum).


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RAVITAILLEMENT

Le ravitaillement en fuel et en eau peut se faire sur les quais du port de pêche japonais (Cova d'Inglesa) : ne jamais y aller de nuit, l'approche est trop risquée. Prendre par la porte Est (phare rouge). Pour des ravitaillements plus modestes, munissez-vous de bidons à remplir au point d'eau près de la tour de Belem. Bon courage.

Remplissez vos bouteilles de gaz à la station Shell sur le bord de mer.

Notez que Mindelo est l'une des seules villes du Cap-Vert où vous trouverez un peu de tout sans trop de difficultés. Vous le remarquerez à votre arrivée si vous étiez préalablement passé par d'autres îles, le contraste est saisissant. On ne comprend d'ailleurs pas pourquoi certains guides anglophones se permettent d'écrire qu'il n'y a rien à Mindelo, c'est à croire qu'ils n'ont pas mis les pieds sur le reste de l'archipel.


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DIVERS

Les conseils pratiques publiés sur ce site (section "questions-réponses/FAQ") sont valables pour les plaisanciers, merci de les consulter si vous vous interrogez sur les questions de change, de santé, de sécurité, de météo, etc.

Merci à Philippe et à Virginie pour leurs conseils, à Fred et Tuga pour le pilotage, à Jean-Marie pour la partie administrative, salutations au franco-rital-espagnol Michel et à tous les navigateurs croisés à Mindelo et big up à Philippe (un autre) et Yann du rallye des Iles du Soleil.

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